STÉRÉOPSIS est une installation interactive basée sur le portrait photographique en relief. Elle se veut une réactualisation de la Photostéréosynthèse, un procédé de photographie en relief inventé par Louis Lumière vers 1920. L’installation présente en séquence une série de portraits à très faible profondeur de champ, sur un affichage stéréoscopique. La position de l’observateur change la parallaxe et le foyer de l’image, sollicitant sa perception de la profondeur.
La Photostéréosynthèse est un procédé photographique où l’on saisit un portrait à différents niveaux de foyer sur des plaques de verre, que l’on superpose ensuite dans un cadre. L’observateur peut ainsi éprouver un sentiment de relief en variant son point de vue sur l’œuvre. À l’époque de sa conception (vers 1920), Lumière a dû recourir à un dispositif de prise de vue très complexe afin d’atteindre une profondeur de champ de quelques millimètres seulement. L’ouverture maximale des objectifs de l’époque étant limitée, la solution trouvée était d’osciller l’objectif et le plan focal grâce à une manivelle pendant la prise de vue, pour créer un flou de mouvement dans les zones où le plan focal et l’objectif ne concordaient pas. On peut examiner les détails de l’invention de Lumière dans le compte-rendu de la séance l’Académie des Sciences du 8 novembre 1920, tel que recensé par Garnet Hertz.
STERÉOPSIS is an interactive installation based on 3-dimensional photographic portraits. It is a reinterpretation of Photostereosynthesis, a 3-D photography process invented by Louis Lumière around 1920. The installation displays a series of portraits with very shallow depth of field in sequence, on a stereoscopic display. The viewer’s position changes the parallax and focus of the image, challenging their depth perception.
Photostereosynthesis is a photographic process where a portrait is captured at different levels of focus on glass plates, which are then superimposed in a frame. The observer can thus experience a feeling of relief by varying her point of view on the work. At the time of its conception (circa 1920), Lumière had to resort to a very complex camera device in order to achieve a depth of field of only a few millimeters. The maximum aperture of the lenses of the time being limited, the solution found was to oscillate the lens and the focal plane using a crank during the shot, to create motion blur in the areas where the focal plane and the lens did not match. The details of the invention of Lumière can be examined in the proceedings of the meeting of the Academy of Sciences of November 8, 1920, as documented by Garnet Hertz.