LIMINAL est une installation interactive qui vient mettre en image l’inexorable passage du temps. Elle cherche à réifier la frontière entre le présent et le passé. Dans un espace sombre, une arche lumineuse. Il s’agit d’un portail temporel : lorsque l’interacteur traverse cette démarcation, son reflet projeté sur le mur adjacent se voit déployé dans le temps grâce à la technique du slit-scan. Telle une métaphore visuelle – le passé qui s’empare sans cesse du présent – l’image projetée se termine inexorablement dans la blancheur éthérée de l’oubli. Dans un sens, l’œuvre souligne que toute lumière est passé – le scintillement que nous voyons dans le ciel nocturne n’est qu’un instantané révolu du firmament : la lumière est la manifestation d’événements qui ont déjà eu lieu. Le son dégagé par l’œuvre est spatialisé – dépendamment de la position de l’interacteur dans le portail, la tonalité est altérée, ce qui se traduit par une musicalité qui incite l’interacteur à performer son présent, afin de mettre en place son éventuel passé. Il en résulte une expérience à la fois ludique et contemplative. La pièce a été présentée dans plus de 15 événements dans 10 pays. Elle a figuré dans des expositions telles que ISEA, Ars Electronica, BIAN et autres. Elle est exposée en permanence à Phaeno, à Wolfsburg, en Allemagne.
LIMINAL is an interactive installation that embodies the inexorable passage of time. It seeks to reify the limit between present and past. An arch of light appears in the darkness: it is a temporal portal. When we cross this threshold, our reflection projected on the adjacent wall seems deployed in time thanks to the slit-scan technique. In this visual metaphor – the past constantly taking over the present – we see our image fading inexorably into the oblivion of white light. In a sense, the work emphasizes that all light is the manifestation of events that have already occurred – the twinkle we see in the night sky is but a bygone snapshot of the stars. The sound from the work is spatialized – the tone is altered according to the position of the interactor in the portal – which translates into a musicality that incites the public to perform in the present, paving the way for the past. When they cross, the sound is allegorically sculpted by the gestures of the performers. They improvise strange choreographies that light transcribes into images in which bodies seem transformed by singular experiences of time. The piece has been presented in over 15 events in 10 countries. It featured in exhibitions such as ISEA, Ars Electronica, BIAN, and others. It is on permanent display at Phaeno, in Wolfsburg, Germany.