Lorsqu’une surface est lustrée, elle présente deux types de réflexions : une diffuse (qui prend la couleur de l’objet et s’éparpille dans tous les sens) et une spéculaire (qui conserve généralement la couleur de la lumière*, et qui s’adapte à la position de l’observateur). À l’échelle microscopique, une surface lustrée est lisse, et ses « microfacettes » sont généralement orientées parallèlement.
Une surface matte ne génère pas de reflet spéculaire, seulement un reflet diffus. Au niveau microscopique, sa surface est inégale et ses « microfacettes » sont orientées aléatoirement.
En pratique, si on prend une surface lustrée et on la frotte au papier sablé très fin, on dépolit la surface et elle devient matte. Un exemple :
À l’inverse, si on applique un fluide à la surface (de l’eau, de l’huile, de la cire, du vernis, etc.), on comble les micro-aspérités de la surface matte et elle redevient lustrée.
*À l’exception des métaux conducteurs, qui donnent leur couleur au spéculaire.