Le principe de l’incrustation sur green screen est relativement simple : utiliser un arrière-plan d’une couleur donnée afin d’en extraire le sujet; la couleur est remplacée par de la transparence.
En pratique c’est autrement plus compliqué. Pour obtenir un résultat convaincant, il s’agit entres autres d’avoir un fond uniforme, ce qui est plus facile à dire qu’à faire.
L’astuce pour avoir de bons résultats est d’utiliser deux éclairages indépendants : un pour le fond (uniforme et diffus), et un pour le sujet (potentiellement plus dramatique et contrasté).
Dans l’exemple suivant, on a tenté de simuler la lumière du coucher de soleil. On a utilisé un spot avec un gel orangé pour le soleil. Pour ce qui est de la lumière du ciel, on a diffusé deux sources teintées en bleu à travers un diffuseur de 6 x 6 pieds au-dessus du sujet pour simuler la lumière diffuse provenant du ciel bleu. Pour la recette, voir ici.
L’enjeu quand on cadre plus large, ce’est qu’il est difficile de préserver l’homogénéité du fond. Il est indiqué ici de faire deux keys; un pour les cheveux sur le fond homogène, et un autre pour le bas du corps où on pourra contraster davantage le matte.
L’autre problème qu’on cherche à éviter c’est le spill, c’est-à-dire l’éclaboussure de lumière verdâtre sur le sujet. Comment voir si le sujet va bien ressortir? Si on éteint les lumières sur l’avant-plan (key et fill), on devrait voir une belle silhouette parfaite, sans présence de vert.
Voici un autre exemple. Si on active indépendamment l’éclairage de l’avant et de l’arrière-plan, on observe qu’il n’y a peu d’interaction entre les deux.
Dans le cas précédent la lumière sur les cheveux n’est pas logique, mais ajoute un peu de dimension. Dans un éclairage cinématographique, il est acceptable de prendre ce genre de liberté artistique.